Journal de bord #23

Voici ce qu'il se trame à l'atelier les vendredis après-midi...

Lorsque Hector nous honore de sa présence, c'est pour nous envahir... Dès lors gare aux flacons de couleurs et autres pots à eau sur la table, car d'un coup de queue et de patte volontaire ou maladroite, les travaux peuvent prendre une toute autre tournure sous les yeux ahuris de leurs auteurs (...)

    Inconditionnel des personnages de VAMPIRE, Alexandre a repris une image extraite de la série animée HELLSING, créée d'après le manga de Kota Hirano, un dessin réalisé en 2 heures sur format Raisin (65x50cm), que ce dernier a entamé la séance suivante à l'encre et à la gouache...

Un résultat bluffant!

La SERIGRAPHIE

Qu'est-ce que la sérigraphie?

La sérigraphie est une technique d'imprimerie qui utilise des écrans de soie interposés entre l’encre et le support. Les supports utilisés peuvent être variés et pas nécessairement plans (textile, métal, verre, bois, etc.).

La sérigraphie est un procédé utilisé principalement dans le domaine des industries graphiques : elle permet de reproduire un dessin ou un texte sur du tissu (tee-shirts, pochettes, nappes, et napperons, tapis, circuits imprimés pour l'électronique...) et aussi sur du papier ou du carton (menus, affiches, posters, cartes postales,  signalitiques, publicités) en nombreux exemplaires.

Enfin elle est utilisée dans le domaine des beaux-arts et des arts Plastiques.

Son principe est très simple : un morceau de nylon fin (autrefois de soie) laisse passer encre ou peinture entre ses fibres comme à travers un tamis. Si, par place, les mailles du tissus sont bouchées, l'encre ou la peinture ne passera plus, et un dessin apparaîtra.

Un peu d'histoire...

La sérigraphie a certainement deux origines à son développement dans le monde occidentale : la plus ancienne est relative à la fabrication des clichés, tandis que la plus récentes concerne la technologie des encres et des écrans.

On a découvert dans les grottes magdaléniennes des Pyrénées (140000 -9000 av J.C.) les premières traces de pochoirs, avec des impressions de mains en négatif, obtenues en soufflant un pigment, à travers un roseau ou un os creux. Au Moyen-Âge apparaît une ébauche de sérigraphie : un cliché en négatif fabriqué grâce à du goudron peint, puis séché sur un tissu uni tendu, une brosse raide faisant ensuite passer la peinture aux endroits vierges de goudron, sur des bannières ou des uniformes. L'image ainsi produite représentait généralement des motifs simple, comme la croix rouge, emblème des croisés.

C'est pourtant avec l'importation en Occident, au milieu du XIXè siècle, de sérigraphie japonaises, que la seconde impulsion fut donnée à l'histoire de la sérigraphie. La possibilité de fixer un cliché sur un tissu tendu permettait de repérer des motifs compliqués et de passer la peinture avec un pinceau tenu "poil debout". Puis c'est avec les Etats-Unis et une industrie devenue performante, que la technique se modernise, le racloir alors supplante le rouleau pour l'application de l'encre, et le nylon fait oublier la soie en guise d'écran.

 A la fin des années 70, ce procédé très en vogue demeure très présent dans de nombreuses productions (autocollants, vêtements...) 

La LINOGRAVURE

Qu'est-ce que la linogravure? 

La linogravure est une méthode d'impression ou d'estampe que j'affectionne particulièrement, parce-que simple, ludique et amusante. Ainsi manipuler les gouges et acquérir les fondamentaux vous permettront d'aborder cet art dans les meilleures conditions. On réalisera des exercices afin de maîtriser l'outil et de produire un projet personnel. 

Donc en quelques mots, une notion... 

C'est un type de gravure en taille d'épargne, c'est une technique qui se pratique avec des gouges permettant d'évider la plaque de linoléum les blancs ou les réserves du dessin final, "l'artiste" travaille ici en négatif.

Une fois appliquée au rouleau, l'encre se dépose sur les parties en relief, le papier pressé sur la plaque de linoléum conserve l'empreinte de l'encre.

Deux célèbres artistes ont utilisés cette technique : Matisse et Picasso.

Picasso, pour l'anecdote, retravaillait pour chaque tirage plusieurs fois la même planche au lieu de graver différentes plaques pour obtenir nombre de couleurs sur une oeuvre.