Journal de bord #10

         Depuis des semaines, Jana souhaitait dompter la couleur, c'est pourquoi elle est venue à l'atelier avec la ferme volonté de reproduire un visuel préalablement choisi, la couverture d'un manga Chibi vampire, Karin - une nouvelle de Yuna Kagesaki - qui relate les déboires d'une famille de vampire vivant au Japon.

Comme l'image est ici complexe, en effet de nombreuses typographies (polices) encadrent nos deux personnages principaux, pour se faciliter la tâche, cette dernière utilise du coup la technique de la mise aux carreaux, ce qui lui permet de crayonner aisément et rapidement sur une toile de coton au format de la couverture bien sûr!

Une fois réalisé, le dessin est prêt par conséquent pour la deuxième étape : la couleur... Une étape par ailleurs très délicate pour Jana, qui redoute le faux pas...  

L'EPISCOPE

Un peu d'histoire...

    Les artistes s'adonnent à la projection d'art depuis la Renaissance. Certaines sources révèlent cette activité dans les ateliers des grands peintres vénitiens. La reproduction fidèle de sujets d'après des documents a toujours été un problème majeur pour tous les artistes quelque soit la sureté de leur coup de crayon. La technique la plus ancienne mais aussi la plus fastidieuse, était celle de la mise aux carreaux que des générations ont expérimenté avec patience. Puis vint l'invention du Pantograph, outil fort ingénieux mais quelque peu complexe à mettre en oeuvre pour une reproduction à l'échelle désirée.

Aujourd'hui existe l'Episcope, un appareil optique pour la projection par réflexion, qui permet d'agrandir des ébauches, des esquisses, des photos et ainsi de reproduire de dessiner avec plus d'aisance l'image projettée sur une toile, du papier, ou bien d'autres matériaux etc. 

Pour initier les débutants à des techniques graphiques variées, une réalisation artistique à partir de cet outil sera proposé en cours d'année afin d'apporter de l'assurance à la main inexperte.

 

Petit modèle d'épiscope en plastique ou bakélite du milieu du XXème siècle (1951).