Journal de bord #22

Lundi dernier Elisa a posé les dernières touches de couleurs pour finaliser la mer et ses raies de lumière, fignolé certains aplats, arrangé çà et là  deux trois petites choses jusqu'à tendre vers l'exactitude, elle n'en croyait pas ses yeux, car l'image morcelée jusqu'à présent a pris sens,  le tableau était enfin terminé! Depuis le mois de novembre, elle consacrait quatre heures d'une journée pour peindre ces fameux BATEAUX PORTUGAIS (1989), où Elisa a appris à analyser les couleurs, à créer sa palette, à se familiariser avec les fondus et les jeux de transparence. Le tableau résume à lui seul l'histoire d'une progression.

BATEAUX PORTUGAIS (1989) de Louis Toffoli, une reproduction d' Elisa effectuée à l'huile.

 

Journal de bord #18

CAPE COD MORNING (1950) d'Edward Hopper, une reproduction de Claudine effectuée à l'acrylique.

 Un amas de tubes de couleurs, des brosses, un flacon de médium à peindre et des palettes tâchées de premières intentions recouvrent la table. Depuis des semaines, des adultes en blouse blanche s'affairent en cours de peinture [...] Des petites mains s'agitent avec fébrilité ou angoisse de réaliser une première touche de couleur. Se faire confiance, se laisser aller pour se laisser guider, le chemin entre l'élaboration de l'esquisse d'un dessin et l'application du vernis de finition est un voyage riche en rebondissements, les sentiments d'excitation, de joie, d'impatience, d'engouement, de surprise, de fierté, de satisfaction parfois de frustration, de zèle se mêlent. Rien d'anormal... C'est un processus de longue haleine certes, mais qui permet d'acquérir au-delà de la technique et de la dextérité de la patience et du bien-être...

BARQUES AUX SAINTES MARIES (1888) de Vang Gogh, à présent une amorce de Claudine entamée à l'huile, de la finesse et de la délicatesse...

Ici Elisa a mis à l'honneur un tableau de Louis Toffoli, BATEAUX PORTUGAIS (1989), de la couleur et des transparences...

La couverture du merveilleux livre jeunesse GRAINES DE CABANES (2005) d'Eric Puybaret que Evelyne reproduit également à l'huile, exige beaucoup de rigueur et de doigté...

Puis de l'étrangeté à la mélancolie, thèmes récurrents abordés par l'illustratrice italienne Nicoletta Ceccoli que Claudette affectionne et ne cesse de peindre et de repeindre tant l'univers de cette artiste la captive. BLUE BIRD (2011) peinte sur un moyen format 50x70cm réclame ici de la précision et de la légèreté...

De belles histoires en cours donc de beaux tableaux en perspective, des images que je vous livrerai très bientôt...

Journal de bord #8

Quelques semaines auparavant, Claudette se lançait dans la reproduction du tableau The Blue Scarf  de Tamara Lempicka (se référer à la note du Journal de bord #5), quelques photos viennent ainsi compléter et illustrer la progression de notre artiste en herbe.

 Analyser et fabriquer les teintes du tableau pour créer sa palette, chercher le geste du peintre, travailler les fondus de couleurs et les jeux de transparence, encore des détails à peaufiner, et la séance de 3h s'écoule chaque semaine extrêment vite. Happée aborbée hynoptisée par l'acte de peindre, peu importe le temps qui file, un luxe qui fait du bien...

Journal de bord #5

      Voici un tableau de Tamara de Lempicka The blue Scarf, que Claudette s'apprête à reproduire. Premiers coups de crayon, premiers coups de pinceau pour une débutante qui nous laissent entrevoir un début très prometteur!

Tamara de Lempicka, 

elle naît à Varsovie en Pologne en 1898. Fille d’un avocat polonais et d’une française, elle grandit dans un milieu aisé et cultivé. En 1914, elle s’inscrit à l’Académie des Beaux-arts de Saint-Pétersbourg.
En 1916, elle se marie avec un jeune avocat, Tadeusz Lempicki.
A la Revolution d’octobre, elle rejoint ses cousins en exil à Paris. Elle commence une carrière de peintre. Première exposition personnelle à Milan en 1925.
De retour en France, elle devient la star de l'entre-guerre, elle marquera aussi l'histoire de l'art par ses peintures art déco, peintures représentatives des années folles.

   Elle développe un style sculptural, fortement marqué par le cubisme, au dessin ferme et dans une gamme de couleurs franches. Ses modèles se caractérisent par des regards interrogateurs et sensuels, une bouche pulpeuse pour les femmes et pincée pour les hommes, des couleurs vives, mais en nombre limité, mises en valeur par des fonds gris ou noirs. Le succès n’est pas immédiat mais sa personnalité s’impose rapidement au milieu artistique et mondain de l’époque...

   En 1929, elle fait son premier voyage à New-York pour exécuter une commande de portrait.
Elle expose simultanément en Pologne, en France et aux Etats-Unis.
Elle divorce pour se remarier avec le baron Raoul Kuffner.
En 1939, elle s’exile aux Etats-Unis.
Après la guerre, le style art-déco n'est plus à la mode, et on l'oublie quelque peu. Ce n'est que dans les années 70, qu'on la redécouvre. Elle meurt en 1980 au Mexique.